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Pet sematary (Simetierre)


(gage et church)

USA, 1989
De Mary Lambert
Scénario : Stephen King, d'après son roman
Avec : Dale Midkiff, Fred Gwynne, Denise Crosby, Brad Greenquist, Miko Hughes, Blaze Berdahl...
Musique : Elliot Goldenthal
Durée : 1h43


Louis Creed et sa famille emménagent dans leur nouvelle maison.
Un petit chemin en friche au bout du jardin mène vers un cimetière dans lequel sont enterrés les animaux décédés des enfants du village.
Lorsque le chat de la famille se fait écraser sur la route, avec l'aide de son voisin Louis l'enterre dans un ancien cimetière indien qui se trouve au dessus du cimetierre des animaux.
Le lendemain matin, l'animal est revenu à la vie.


differents avis :

 * En filmant l'éclatement d'une famille qui suit la mort du plus jeune enfant (scène atroce et traumatisante), Mary Lambert, femme d'un seul film, a su matérialiser à l'écran les peurs les plus primales qui reposent en chaque être humain.

* Simetierre, véritable représentation de l'enfer sur Terre, arrive donc à point nommé pour remettre tout le monde d'accord : en adaptant un scénario écrit par l'auteur, d'après ce qui reste aujourd'hui encore probablement son meilleur roman, Mary Lambert marchait sur la corde raide, et la réussite pouvait être aussi flamboyante que le ratage pathétique.
Véritable carton mondial, engrangeant aux Etats-Unis la somme astronomique (pour l'époque, et surtout pour le genre) de 57 millions de dollars.

* Il règne dans Simetierre une ambiance à ce point glauque qu'il est permis de douter de la santé mentale du cerveau à l'origine de tout cela.
Avec ce film, Stephen King apparaît comme fou, il fait peur, seul un esprit dérangé aurait pu accoucher d'un tel lot d'atrocités (on pense aussitôt à l'écrivain fictif Abdul Al-Hazred, auteur du Necronomicon régulièrement évoqué par Howard P. Lovecraft dans ses écrits).
Véritable transcription des pires cauchemars de l'auteur, Simetierre apparaît comme un film d'horreur au contenu adulte (le concept peut faire sourire, mais à l'époque, le cinéma traversait une passe intensément comique), dans lequel la peur naît non pas d'un monstre ou d'un quelconque aspect gore, mais bien d'une hypothèse réelle et effrayante: la mort d'un enfant.
Comment accepter une telle injustice, comment vivre lorsque son enfant de trois ans est passé sous les roues d'un camion ?
Comment envisager un éventuel deuil devant une chose aussi atroce ?
Stephen King répond : lorsque l'impensable se produit, la chute commence, inexorablement.
Simetierre est ainsi l'un des rares films dans lequel chaque événement conduit à un gouffre plus profond encore que le précédent.

[ rien a rajouter... tout a été dit... ]


17/09/2007
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